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Photo du rédacteurGrimpActu

La vitesse aux Jeux Olympiques de Paris 2024 : L'épopée d'une discipline en pleine ascension



Le Bourget a été le théâtre de moments inoubliables en escalade de vitesse lors de ces Jeux Olympiques, des scènes où la tension, l’espoir et l’exploit se sont entremêlés pour écrire une page mémorable de l’histoire du sport. Alors que les athlètes se sont battus pour atteindre le sommet en un temps record, c’est un mur de 15 mètres qui a révélé les champions du monde, tout en suscitant une vague d’émotions chez les milliers de spectateurs présents. Revenons ensemble dans le récit captivant de ces épreuves, où les Français n’ont pas été en reste, et où la passion a conduit certains à toucher le buzzer, et d'autres à accepter la dure réalité de la défaite.


Qualifications féminines : Un duel contre la montre dominé par une championne


Dès le début de l’épreuve de vitesse féminine, une figure émerge, éclipsant presque toutes les autres par sa seule présence : Aleksandra Miroslaw. La Polonaise, déjà détentrice du record du monde, est arrivée à Paris avec une confiance inébranlable et un objectif clair : inscrire son nom en lettres d’or dans l’histoire des Jeux Olympiques. Ce qu’elle a accompli lors des qualifications a surpassé toutes les attentes.


Face à une foule en haleine, elle bat d’abord son propre record du monde en 6,21 secondes. La performance aurait suffi à impressionner le public, mais Miroslaw n’en reste pas là. Quelques minutes plus tard, dans un élan de grâce et de puissance, elle franchit la barre des 15 mètres en 6,06 secondes. Ce n’était plus de la compétition, mais une véritable démonstration de force et de vitesse, un message clair envoyé à toutes ses rivales : aujourd’hui, personne ne pourrait la détrôner.


Pourtant, derrière cette performance historique, d’autres grimpeuses tentaient également de se faire une place en finale. L’Américaine Emma Hunt, qui s’était hissée à la seconde place des qualifications avec un temps de 6,35 secondes, semblait être la seule à pouvoir, peut-être, rivaliser avec la Polonaise. Malheureusement pour elle, les Jeux allaient prendre une tournure amère, avec une élimination prématurée en quart de finale, victime d’une zipette en milieu de course.



Les Françaises, entre espoir et désillusion :


Le camp français, lui, avait misé sur deux jeunes grimpeuses : Capucine Viglione et Manon Lebon. La première, à seulement 21 ans, portait sur ses épaules l’espoir de toute une nation. Mais face à la puissance et l’expérience des autres compétitrices, cela ne suffit pas. Son duel contre la Chinoise Lijuan Deng lui coûtera sa place en finale. Malgré tout, Capucine repartira la tête haute, fière d’avoir donné le meilleur d’elle-même sous les acclamations de son public.


Pour Manon Lebon, l’aventure s’est également arrêtée en qualification. Plus jeune, plus inexpérimentée, la Française a montré une détermination et un courage exemplaires. Opposée à Emma Hunt, elle n’a pu rivaliser avec l’Américaine mais a su captiver le public par son énergie et son sourire. Les Jeux Olympiques sont souvent cruels, et ces éliminations en sont le parfait exemple, mais elles ne marquent pas la fin, plutôt le début d’une carrière prometteuse.




Qualifications masculines : Un Français au sommet de son art


Côté masculin, l’ambiance était électrique dès le départ. L’événement phare de ces qualifications fut sans conteste la performance extraordinaire de l’Américain Sam Watson. Âgé de seulement 18 ans, Watson a littéralement explosé son propre record du monde, établissant un nouveau temps de référence en 4,75 secondes. Son ascension fulgurante a laissé les spectateurs bouche bée, alors que le chrono s’arrêtait à une fraction de seconde du précédent record de 4,79 secondes, qu’il avait lui-même réalisé en avril dernier. Watson, dans une démonstration de puissance et de précision, a dominé la compétition et s'est imposé comme l'homme à battre pour les finales.

Mais le jeune prodige n’a pas été le seul à briller. L’Indonésien Veddriq Leonardo, un autre prétendant sérieux au podium, a réalisé des performances impressionnantes, égalant l’ancien record du monde de Watson et prouvant qu’il serait un adversaire redoutable en finale. Sa maîtrise et sa rapidité sur le mur de 15 mètres ont confirmé son statut de favori, et il s'est qualifié en tête des compétiteurs.


Parmi eux également le français Bassa Mawem, seul représentant tricolore, attirait tous les regards. Bassa s’est présenté au Bourget avec une mission : conclure sa carrière en beauté après des années de sacrifices, de douleurs et de joies. Blessé aux JO de Tokyo en 2021, il avait dû attendre trois ans pour enfin revenir sur la scène olympique.


Les premiers runs de Mawem ont immédiatement galvanisé le public. Il bat son record personnel deux fois de suite, passant de 5,25 à 5,16 secondes, sous les cris et les encouragements de ses supporters. Puis, vient le duel décisif contre l’Ukrainien Yaroslav Tkach. Un duel qui se jouera sur un fil. Dès le top départ, les deux grimpeurs s’élancent, alternant l’avantage à chaque prise. À quelques mètres du buzzer final, l’issue est incertaine. Mais c’est finalement Bassa qui l’emporte d’un centième de seconde, un infime instant qui changera le cours de sa carrière. L’explosion de joie des 6000 spectateurs, la joie de son frère Micka, tout cela vient confirmer ce que tout le monde pensait : Bassa Mawem est une légende de la vitesse française.




Finale féminine : La consécration d’une championne :


La finale féminine, quant à elle, avait un air de déjà-vu pour ceux qui avaient suivi les qualifications. Aleksandra Miroslaw, après avoir survolé les tours précédents, se retrouve face à la Chinoise Lijuan Deng. Le duel est attendu, mais peu croient réellement à une défaite de la Polonaise. Et pour cause, dès le début de la course, Miroslaw affiche une maîtrise totale, enchaînant les mouvements avec une fluidité déconcertante. Lijuan Deng, pourtant impressionnante avec un temps de 6,18 secondes, doit s’incliner. En 6,10 secondes, Aleksandra Miroslaw devient la première championne olympique en escalade de vitesse, ajoutant une nouvelle ligne à son palmarès déjà impressionnant.


Cette victoire, Miroslaw l'a dédie à son équipe, à sa famille, mais aussi à tous ceux qui ont cru en elle. Sur le podium, les deux Aleksandra, Miroslaw et Kalucka, offrent à la Pologne une double médaille historique. Pour Lijuan Deng, l’argent a une saveur douce-amère, mais elle sait qu’elle a été battue par une adversaire hors du commun.



Finale masculine : Veddriq Leonardo, un prodige en or


Pour le public français, cette finale a eu une résonance toute particulière. Bassa Mawem, faisait sa dernière apparition en compétition internationale. Le grimpeur français a gravi une dernière fois les 15 mètres vertigineux du mur olympique, sous les acclamations d’un public en effervescence. Face à l’Indonésien Leonardo Veddriq, Bassa savait que la tâche serait ardue. Veddriq, véritable prodige de la discipline et détenteur de plusieurs records du monde, incarnait le sommet que Bassa, porté par l’énergie du public, rêvait de conquérir une dernière fois.


Le départ est donné. Le silence absolu précède un bruit soudain, celui du buzzer. Veddriq ne laisse aucune place au doute et réalise une course quasi parfaite en 4,88 secondes. Bassa, malgré toute sa détermination, termine en 5,26 secondes. Ce n’était pas suffisant pour continuer l’aventure, mais qu’importe. C’est sous une standing ovation émue que Bassa a salué une dernière fois les spectateurs, bouclant ainsi une carrière qui aura marqué l’histoire de l’escalade française.


Au-delà des adieux de Bassa, cette finale a été marquée par des performances d’anthologie. Sam Watson, jeune prodige américain de seulement 18 ans, n’a pas manqué de faire parler de lui. Déjà auteur d’un nouveau record du monde lors des qualifications avec un temps de 4,75 secondes, Watson a une nouvelle fois repoussé les limites de l’humain en battant son propre record lors de la petite finale. Opposé à l’Iranien Reza Alipourshena, Watson a éclaté le chronomètre en 4,74 secondes, décrochant ainsi la médaille de bronze et réaffirmant son statut de grimpeur le plus rapide de la planète.




Mais cette médaille n’a pas été facile à décrocher. Reza Alipourshena, véritable vétéran de la discipline, a livré une performance incroyable, réalisant un temps personnel record de 4,88 secondes, éclipsant ainsi son précédent meilleur temps.


Puis le duel qui restera gravé dans les annales de l’escalade de vitesse comme l’un des plus rapides jamais disputés. Veddriq, avec un chrono époustouflant de 4,75 secondes, a non seulement égalé l’ancien record du monde, mais il a aussi décroché le titre suprême. Peng Wu, quant à lui, n’a pas démérité, terminant en 4,77 secondes, soit son meilleur temps en compétition. Deux centièmes de seconde ont ainsi fait la différence, dans un affrontement où chaque millimètre et chaque fraction de seconde étaient décisifs.


Cette finale a montré à quel point le niveau de la discipline a évolué, les temps sous les cinq secondes devenant la norme plutôt que l’exception.



photos : Drapella/Virt/IFSC

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